Seconde entrevue. [PV Fleya]

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Seconde entrevue

Je venais de quitter le corps tout chaud de ma mère qui dormait encore. Je n'avais plus envie de dormir. J'étais curieux de revoir cette louve qui avait été si gentille alors qu'elle ne me connaissait pas.
Le sol était désagréable sous mes pattes. Il y avait tellement de loup qui marchait ici que la roche s'était aplatit, moins escarpé. Ca devait être dangereux pour les coussinets des louveteaux avant, non? Peu importe, je n'aimais pas cet endroit. On ne pouvait pas avoir un joli coin de forêt comme tout le monde? Un "nyuuu" attira mon attention. Je levais le museau vers Fura qui s'y colla avec un autre "nyuu" enjoué, en un câlin. Elle alla ensuite s'installer entre mes oreilles, son pelage tout doux me les chatouillant.
Je m'introduis discrètement dans le hall de la tanière des Ganma. Cet endroit était accessible à tout le monde mais j'étais toujours discret. Je ne préférais pas m'introduire dans l'une des chambres ou dans la réserve, ça ne m'était pas autorisé, pas plus qu'aux autres membres.
J'attendis que quelqu'un se lève mais il était bien tôt. Je restais assis, patient, Fura, beaucoup moins, se leva et se dirigea vers une chambre, comme si elle savait où elle allait. Je ne dis rien, pour ne réveiller personne, mais j'aurais voulu la rattraper. Je n'étais pas encore capable de communiquer avec elle mentalement, je n'avais pas encore trop travaillé le lien que j'avais avec elle, me reposant sur mes acquis de naissance.
J'aperçus une bribe de pensée m'indiquant qu'elle allait retrouver "Illyvi". S'étaient-ils connus avant d'éclore? Je n'en avais aucune idée.
Quelques minutes après, la louve blanche, que j'avais vue il y a quelques jours, sortit de la tanière. Je ne vis pas Fura revenir, ni l'hippogriffe qu'elle avait retrouvé. Je fixais la louve sans vraiment savoir quoi lui dire.

Seconde entrevue.

Tirée du sommeil par Ily', je ronchonnais en cherchant à me rendormir. Ily' ne chercha pas plus à m'embêter mais je sentis une seconde présence et ouvris un œil. Ily' me présenta Fura, la créature du louveteau qui m'avait heurté à mon arrivée ici. D'un œil curieux, j'observais la créature dans la pénombre. Elle possédait une élégance naturelle étonnante. Je n'étais pas capable de distinguer la couleur de sa fourrure mais elle semblait avoir des tons clairs.
Curieuse, je m'étirais longuement tandis qu'Ily' m'informait que le louveteau était dans le hall de la tanière. Je m'y rendis tandis que les deux créatures restaient à bavarder sur mon lit. Je leur fis signe de ne pas réveiller les autres Ganma de la tanière. Nayra dormait avec moi mais d'autres loups avaient leur propre alcôve.
Je vis immédiatement le louveteau qui ne semblait pas savoir quoi dire. J'agitais les oreilles joyeusement pour l'apaiser et m'assit devant lui. Il ne semblait pas blessé, sinon il était fort probable que ses parents soient là. Je n'étais qu'apprentie alors Fura aurait sûrement été cherché quelqu'un d'autre que moi.
J'hésitais puis lui fis signe de me suivre tout en me relevant. Autant discuter ailleurs et ne réveiller personne. Je l'emmenais vers l'entrée du camp pour profiter de la lumière du jour. Dehors, une légère teinte rosée teintait le ciel qui perdait de son obscurité. Quelques chants matinaux s'élevaient en provenance de la forêt. La patrouille de la nuit passa près de nous, nous saluant rapidement avant d'aller se coucher. Celle de l'aube venait de se lever et descendit la montagne vers la forêt, aussi silencieux que je l'avais été par le passé en tant que Deruta.
Je ne savais pas vraiment comment lui parler, il était jeune mais malgré tout, j'essayai et lui demandai gentiment :
«Quel rôle veux-tu avoir plus tard? Est-ce que ta visite consistait à nous observer?»
J'étais curieuse de savoir ce qu'il pouvait bien penser et vouloir. Je n'avais côtoyé d'autres louveteaux que Nayra mais comme nous avions le même âge, mes réactions étaient plus simples.

C O D E © W H A T S E R N A M E .

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Un coach énergique.

La louve vint s'asseoir près de moi, m'examinant sous toutes les coutures. Elle était belle. Du moins dans mes souvenirs. Je la distinguais peu dans le noir mais je voyais toujours cette jolie lueur dans ses yeux. Je ne savais pas ce qu'elle signifiait mais je l'aimais bien.
D'un geste, elle me fit signe de la suivre et je m'exécutais, devant trotter pour pouvoir la suivre étant donné que j'avais de petites pattes.
La louve s'installa près de l'entrée et je m'assis près d'elle avec quelques secondes de retard. Le soleil se levait doucement en un somptueux spectacle. Je l'observais, fasciné, sans remarquer qu'elle n'était pas très à l'aise.

«Quel rôle veux-tu avoir plus tard? Est-ce que ta visite consistait à nous observer?»

Je sursautais et observais son joli minois tout blanc puis haussait les épaules.

«Je ne sais pas. Non, pas particulièrement. Je voulais te voir.»

Je fixais à nouveau le ciel puis observait l'horizon qui s'étendait sous nos pattes. De là, je voyais les arbres de la meute des Revenants. Leur territoire était horrible. J'étais content de vivre ici. Je baissais le regard et observait notre territoire plus brillant, plus joli. Je relevais le museau vers Fleya, toujours avec l'air innocent et trop calme qui me caractérisait.

«Dit. Tu veux bien me montrer ton pouvoir?»

Je n'avais aucune idée de sa nature alors j'étais curieux. Je lui fis signe d'attendre et imaginais mentalement un monde et l'y téléportait en même temps que moi. C'était vraiment petit, nous avions à peine de quoi faire le tour d'un petit lac sans se heurter à une forêt d'arbre trop épaisse pour qu'on y pénètre. En réalité, ce n'était pas une forêt mais je voulais dissimuler le vide qui nous entourait. Je n'étais pas capable de créer un monde plus grand mais en ma qualité, je pouvais au moins le rendre très beaux avec des couleurs vives bien ajustées et un scintillement fascinant qui ornait l'eau du lac.

«Je n'ai pas le droit de sortir du camp. Je me suis dis que comme ta sœur contrôlait l'eau, tu aurais besoin d'eau.»

Je ne m'imaginais pas une seule seconde que faire cela pourrait lui faire peur. D'ailleurs, elle ne réagit même pas. Du moins, c'est ce que je croyais car elle faisait probablement semblant.
Je commençais à me demander si je n'allais pas commencer à développer mon pouvoir. Je ne m'en étais jamais vraiment préoccuper mais j'aimais bien me créer mon petit monde comme ça. J'étais trop jeune pour me préoccuper de m'entraîner mais pour être à l'aise, c'était nécessaire. Parfois, les autres louveteaux me traitaient d'autiste. Ils étaient plus vieux. Je devinais que ce n'était pas très gentil mais je ne comprenais pas la signification de ce mot alors je ne m'en inquiétais pas plus que ça.

Seconde entrevue.

La petite créature me dit qu'elle voulait simplement me voir. J'en fus touchée, la seule à m'avoir dit cela un jour avec gentillesse était Nayra. Par le passé, on me l'avait dit pou m'emmener au combat ou me rabrouer. Je lui offris un regard chaleureux, je l'aimais bien. Je me demandais si j'allais m'entendre aussi bien avec tous les louveteaux que je croiserais. Ce serait chouette de pouvoir jouer avec toutes ces petites boules de poils. Je me demandais si j'avais été aussi mignonne qu'Iridis quand j'étais louveteau. Il faudrait que je demande à Nayra.
«Dis. Tu veux bien me montrer ton pouvoir?»
Je n'eus pas le temps de répondre que le sol sous mes pieds changea subitement, remplaçant le contact rude de la pierre par la douceur de l'herbe. La lumière ambiante m'éblouit et je clignais plusieurs fois des yeux pour m'y habituer. En face de moi se trouvait un lac presque aussi beau que ceux qu'abritait le territoire des vivants. Le monde semblait subitement tout petit, les arbres étant très proches de nous. Le ciel était toujours bien présent mais je ne savais où j'étais. Mon premier réflexe fut de me placer près du louveteau afin de le protéger d'un quelconque ennemi avec une capacité d'illusion ou de téléportation mais la petite boule de poils, loin d'être affectée m'annonça qu'elle pensait tout simplement que j'avais besoin d'eau.
Eberluée, je me détendis et demandai même si je connaissais la réponse :
«C'est toi qui as fait ça?»
Je secouais la tête pour lui signifier qu'il n'avait pas besoin de répondre et observait le lac. Avec un sourire chaleureux, je m'excusais de lui avoir fait créer cela pour rien.
«Mais on peut rester ici si tu le souhaites et que tu peux maintenir... ce monde? Je créé des illusions, avec cette lumière, ce sera plus agréable.»
Je m'étais déjà durement entraînée auprès de ma sœur et je pensais être capable de pouvoir lui faire une petite démonstration à la hauteur. Je me concentrais sur l'image d'un lapereau que je récréais du mieux que je pouvais. Il était très réaliste bien que j'oubliais de recréer l'illusion de sa respiration. En tirant plus fort sur les fils de mon pouvoir, je l'animais pour qu'il effectue un bon dans l'herbe et réussi à recréer le son que cela aurait produit sans trop de décalage avec le mouvement. Je relâchais ces fils et tirais sur d'autres pour que l'odeur du lapin nous parvienne à tous les deux et que, comme le goût passe à 80% par l'odorat, qu'elle s'imprime sur nos langues. Après avoir retracé ces quatre sens, je relâchais tous les fils délicatement et observait la petite boule de poils tandis que le lapin disparaissait lentement.

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